Céramique
Plaques céramiques à noms des victimes pour le Mémorial du Massacre de la rivière Sumpul
De 2018 à 2022, Lourdes Calero, artiste salvadorienne et professeure d'art à l'Université du Salvador (UES), a dirigé le projet d'art communautaire collaboratif, éducatif et socialement conscient: “Cooperación técnica en la elaboración de placas de cerámica para el proyecto de diseño y construcción del memorial de la Masacre del Río Sumpul, Chalatenango” [Coopération technique dans la fabrication de plaques en céramique pour le projet de conception et de construction du Mémorial commémoratif du Massacre de la rivière Sumpul, à Chalatenango ».
Développés dans le cadre du Mémorial du massacre de la rivière Sumpul, ces 600 plaques en céramique représentent les 600 victimes du massacre. Son installation a impliqué des personnes survivantes, des étudiant·es en art de l'UES, des leaders communautaires, de la jeunesse locale, des architectes, des professeur·es et des étudiant·es de troisième cycle de l’Université KU Leuven et l’Université Western.
Atelier de production artistique en céramique au Centre Cultural de España à San Salvador
De juillet 2023 à août 2024, Calero et ses étudiant·es du parcours en céramique de l'Université du Salvador ont collaboré à l'exposition artistique et documentaire de Mémoire Survivante dans le Salvador d'après-guerre avec une exposition de pièces sculpturales en céramique inspirées par les événements de la guerre et de l'après-guerre dans la zone nord-est du département de Chalatenango au Salvador. L'exposition comprenait une documentation photographique et audiovisuelle, ainsi que d'autres éléments tangibles de la mémoire historique de la guerre et de l'immédiat après-guerre.
L’installation comprenait un petit échantillon de céramiques et de gravures créées par des étudiant·s de cinquième année de l'École des arts de l'UES. L'œuvre a été soutenue par un atelier de production artistique qui s'est déroulé de janvier à juin 2024 dans le cadre des contributions du Centro Cultural de España [Centre culturel d'Espagne] par l'intermédiaire de l'artiste visuel Antonio Romero, qui a établi une méthodologie en trois étapes :
Conceptualisation : pour le fondement théorique de l'œuvre en céramique, on a organisé quatre sessions présentielles au Centro Cultural de España [Centre culturel d'Espagne], dans le but de créer un dialogue et de socialiser les concepts de mémoire historique et d'art contemporain. Cette phase a encouragé les personnes participantes à mener des recherches sur la forme, les matières premières, la reconnaissance des communautés impliquées, entre autres aspects qui ont donné de la cohérence aux œuvres en céramique.
Production : après avoir établi le concept de l'œuvre en céramique, le processus de construction et de finition a été réalisé dans l'atelier pratique du cours “Maquinaria y Equipos”. Ce processus a été accompagné de trois sessions d'atelier de suivi pour la discussion des propositions et de révision.
Activités complémentaires : deux activités programmées ont été organisées dans le cadre du suivi de l'exposition, afin de maintenir un lien social avec les visiteuses et visiteurs.
Parallèlement, le groupe a effectué des visites sur le terrain pour renforcer la recherche de la mémoire historique survivante. Ce processus a permis aux étudiant·es d'identifier l'importance de la muséographie dans les espaces d'exposition publics au niveau artistique et culturel, tels que le Museo de Arte de El Salvador [Musée d'art du Salvador, MARTE], le Museo de la Palabra y la Imagen [Musée du mot et de l'image], la Casa Museo Monseñor Romero [Musée de la maison du Monseigneur Romero]. Les étudiant·es ont également participé à la 44e commémoration du Massacre de la rivière Sumpul afin d'entrer en contact avec les personnes survivantes de l'Asociación Sumpul et d'autres organisations alliées.
